Abadir
Dans sa prochaine création, Faustine Moret propose de vous échapper de la réalité et de plonger avec elle dans un grand gloubi-boulga cosmique. Revisitant l’esthétique rétro-futuriste des années 1970 et 1980, elle navigue entre exploration spatiale et aspirations New Age, avec pour toile de fond les rêves déçus des Trente glorieuses.
A la fois fantasme ultime de conquête humaine et symbole de spiritualité, l’espace cristallise d’un côté notre soif d’innovation et de possession, et de l’autre notre besoin de communion et notre quête de sens. En revenant sur ses souvenirs d’enfance et ses expériences de jeunesse, Faustine Moret questionne son propre rapport à l’univers dans un solo au format intimiste. Pour construire sa trajectoire vers l’infini et au-delà, elle teste des protocoles de création inspirés du surréalisme : écriture automatique, collages, rêves et réappropriations. Ces procédés exploratoires guideront la mission qu’elle s’est fixée : interroger les représentations de l’espace avec lesquelles nous avons grandi dans le dernier tiers du 20ème siècle, et mettre en lumière la nostalgie d’un futur qui ne pouvait être que meilleur.
Faustine Moret
Née à Martigny en 1991, Faustine Moret obtient un CFC en danse contemporaine à Genève en 2014, puis un Bachelor à l’Accademia Teatro Dimitri en 2017. En 2016, elle est reconnue « Talent prometteur » par le prix du Pour-Cent culturel Migros.
Elle travaille au sein de différentes compagnies suisses (Opera retablO, Bis Collectif, Artumana, Cie Nigave, Cie Push-up) en tant que danseuse, comédienne ou performeuse. Elle collabore aussi comme chorégraphe et assistante avec plusieurs artistes de la scène romande, dont la chanteuse Chloé Bieri et le plasticien Sylvain Croci-Torti. En 2022-2023, elle sera interprète dans des projets de Pauline Epiney, Lionel Fournier, Christine d’Andrès et Fabiola Kuonen.
En 2019, elle fonde la Compagnie du 17 Juin en hommage à la maboulitude qui l’habite. À travers des images et des sensations, elle cherche à matérialiser son biotope imaginaire. En 2021, elle présente ainsi ses deux premières créations: Gabriella 2021, à la Belle Usine, à Fully, puis TO MY DEAD MOTHER & SISTER au TLH-Sierre. Grâce à une bourse de recherche du canton du Valais, elle développe la même année le projet Koruskan. En 2022, elle lance le processus infini Abadir, lauréat de la Bourse chorégraphique SSA 2022.