IYAWA
Du Congo à Cuba, en passant par le Nigeria, le Maghreb, New-York et le Pérou. Tel est le voyage original que propose le groupe IYAWA en allant puiser dans les rythmes afro-descendants que les peuples d'Afrique ont emportés avec eux dans les circonstances que l'on connaît.
Il ne s'agit pas ici de complainte, mais de célébration. Celle d'origines communes déclinées au fil du temps dans les lieux de destinations et du métissage, actualisant chaque fois ces racines dans des contextes différents.
Aux sources du jazz, de la salsa, du rap et de la musique aux influences maghrébine et subsaharienne, ces racines sont encore très présentes et sont peu explorées dans leur globalité.
IYAWA a pour ambition de donner à voir ce qui lie organiquement ces genres, emmenant l’auditeur dans un périple au gré des rythmes et des couleurs. Une narration musicale, mais aussi textuelle, qui souligne l’unité des percussions ancestrales et pourtant si actuelles et présentes.
Marie-Laure Toppo: leader, percussions, voix, compositions
Alex Wilson: piano, compositions
Sergio Valdeos: guitare, compositions
JAAQ: rap, voix, textes
Edwin Sanz: percussions, compositions
Dimitris Christopoulos: basse, compositions
Ericka Bekono: voix
Yasel Muñoz : flûte, composition
Marie-Laure Toppo
Née à Meyrin, de parents italiens, Marie-Laure Toppo grandit dans une ville ouverte au métissage et au brassage des cultures. Artiste polyvalente, elle se passionne pour la peinture et diverses formes d'expressions artistiques. En 2010, elle se fascine pour le Maroc et sa culture du Rif et collabore à des productions audiovisuelles dont le Cercle et Alouate. Ce dernier a été sélectionné au festival international du court métrage de Winterthur en 2010.
Marie-Laure est avant tout une musicienne percussionniste. Elle s'implique dans de nombreux groupes et festivals, jouant sur des scènes comme l’Alhambra ou la scène Ella Fitzgerald.
C’est à travers la musique de la Santeria et des Gnawas, patrimoine musical des esclaves déportés à Cuba et au Maghreb, qu’elle trouvera son inspiration. Marie Laure fait la rencontre de Reinaldo Delgado Salerno, professeur et artiste percussionniste cubain et prêtre Santero, qui l’accompagne et l’initie à la rythmique et à la pratique des congas, des tambours batàs et des rituels de la Santeria. Elle devient ainsi une des percussionnistes du groupe Okan Iya, premier ensemble féminin de musiques afro-cubaines dirigé par Reinaldo. Projet innovant composé de percussionnistes et choristes femmes (musique pratiquée traditionnellement par des percussionnistes hommes). Parallèlement elle s'immerge dans la musique Gnawa et rejoint, en tant que percussionniste, le groupe Jil Gnawa pour de nombreuses représentations à Genève et ailleurs. Elle compte ainsi parmi les rares femmes à intégrer des formations de musiciens gnawas.
Marie Laure est en constante évolution artistique et nourrit une passion pour les projets de fusion et de métissages musicaux. Elle participe à des collaborations telles que Gowal, un spectacle musico-théâtral célébrant les patrimoines musicaux Gnawa du Maghreb et la Santería cubaine, ainsi que "Gofefo Konate Afro Band", un groupe alliant musique traditionnelle du Burkina Faso (Sambla) et sonorités actuelles (Dub/afro/funk). Elle explore également le répertoire des "Mambas du Bayous", fusionnant funk des années 70, afrobeat et jazz éthiopien, le groupe "Anouar Baouna", qui marie les influences de la musique fulani et gnawa ou encore "Chtabam Kalam" un répertoire aux racines plurielles, entre rythmes cubains et mélodies arabo-andalouses entrelacées de jazz.
Depuis 2019, elle porte le projet "Cinco-Pà", qui a évolué pour devenir "IYAWA", une expression de sa vision artistique plurielle.